question à l'Assemblée Nationale

Texte de la question
M. Pierre Morange souhaite attirer l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur un contrôle
sanitaire des installations de production-distribution d'eau actuellement mis en place par l'agence régionale de santé
d'Île-de-France. Cette opération a pour but de repérer les canalisations à risque de migration du chlorure de vinyle
monomère (CVM) dans l'eau destinée à la consommation humaine. Le CVM pourrait en effet être à l'origine de
certains cancers du foie. Ce sont les canalisations en PVC posées avant 1980 qui sont en cause. Dans l'hypothèse où
de telles conduites seraient détectées et remplacées, il tient à s'assurer de l'absence totale de nocivité de
l'équipement de substitution. Il la prie de bien vouloir l'informer sur ce point.
Texte de la réponse
Le chlorure de vinyle monomère (CVM) est un produit chimique purement synthétique. Il n'existe aucune source
naturelle de ce composé. La présence de CVM dans l'eau destinée à la consommation humaine (EDCH) peut
provenir soit d'une contamination de la ressource en eau (pollutions industrielles ou accidentelles), soit d'une
migration dans l'eau à partir de certaines conduites en polychlorure de vinyle (PVC) des réseaux de distribution
d'eau. En effet, la fabrication du PVC repose sur la polymérisation du CVM. Une étape de fabrication permet
désormais de réduire la teneur en CVM résiduel à des concentrations inférieures à 1 ppm dans le PVC fabriqué.
Certaines canalisations en PVC antérieures à 1980 (date de modification du procédé de fabrication) peuvent donc
avoir potentiellement une teneur en CVM résiduel beaucoup plus élevée, et sont ainsi les seules à pouvoir induire
une migration de CVM dans l'eau, sous certaines conditions, notamment quand l'eau circule lentement dans les
canalisations (cas des extrémités de réseaux par exemple) et quand la température de l'eau est élevée. Le ministère
de la santé a demandé aux Agences régionales de santé (ARS) d'identifier, à partir des données patrimoniales des
réseaux de distribution de l'eau potable, les unités de distribution d'eau potable où des tronçons de canalisations
sont susceptibles de contenir du CVM résiduel qui risque de migrer vers l'eau. Les ARS peuvent également
demander aux personnes responsables de la production et distribution d'eau de réaliser une évaluation des risques
de dégradation de la qualité de l'eau dans leurs réseaux de distribution. Ce repérage, complété par des analyses
d'eau, permettra de cibler au mieux les tronçons de canalisations en PVC à l'origine du relargage de CVM dans
l'eau potable au-delà de la limite de qualité fixée pour les EDCH. En cas de dépassement de la limite de qualité, des
purges peuvent être mises en place afin de renouveler régulièrement une partie de l'eau en plusieurs points du
réseau pour diminuer le temps de séjour de l'eau dans les canalisations et la teneur en CVM dans l'eau du robinet.
Néanmoins, seuls des travaux sur les canalisations concernées permettent de garantir une conformité durable vis-à-vis du CVM (interconnexion, tubage, remplacement). Depuis 1999, les attestations de conformité sanitaire (ACS)
des matériaux au contact de l'eau, délivrées par les laboratoires habilités par le ministère de la santé, permettent de
s'assurer que ces matériaux ne sont pas susceptibles, dans des conditions normales ou prévisibles d'emploi, de
présenter un danger pour la santé ou d'entraîner une altération de la composition de l'eau. Les matériaux utilisés en
substitution des canalisations à l'origine d'un relargage important de CVM dans l'eau doivent donc disposer d'ACS.
Il est possible pour les responsables de la distribution d'eau de se rapprocher des Agences de l'eau dont certaines
financent, dans le cadre de leurs Xèmes programmes d'intervention, sous condition, des études visant à mieux
comprendre les phénomènes de migration du CVM ou des travaux sur les portions de réseaux les plus à risque.

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Chlorure Vinylique Monomère …

 

 Micro particules au nom barbare classées cancérogènes par le centre international de recherche sur le cancer (CIRC).

 

Les CVM sont entrées dans ma vie le jour où j'ai acheté ma jolie petite maison en pleine campagne, perdue au milieu de nulle part, aux fin-fonds de l'Anjou il y a 4 ans...

 

Elles sont entrées avec l'eau du robinet...

 

En fait, elles proviennent des canalisations de PVC trop vieilles, qui se décomposent, suivent le débit de l'eau, et stagnent dans les fins de circuit....

 

Et j'habite en fin de circuit...

 

Alors, du coup, comme on n'a pas le droit de vendre de l'eau pourrie à la population (ouf!), Véolia qui est propriétaire et distribue l'eau potable (ou pas...) chez moi, a sollicité les détenteurs du réseau d'eau , les collectivités locales (à travers elles, vous et moi, en fait ! Sauf qu'à moi, on ne m'a pas demandé mon avis ! ), afin qu'elles trouvent une solution pour que leur réseau qui est défaillant me fournisse une eau consommable.

 

D'accord.... Quelle solution adopter ?

 

D'un côté, on pourrait remplacer les circuits qui se décomposent par du neuf, partout où le problème se pose. (Heu, bah oui, mais, en fait, le problème il va se poser partout au fur et à mesure que le PVC vieillit et se décompose, enfin partout en campagne, en bout de ligne...). Oui, bon, en fait, tout le réseau est en passe de se décomposer, et, à long terme, si l'on pense générations futures, il vaudrait mieux effectivement, tout changer.... Mais c'est super-super cher !!! ( Il faut compter environ 2,2 millions d'euros pour 23km de réseau).

 

Ou alors, si on augmente le débit en bout de ligne, le phénomène de stagnation disparaîtra ? Auquel cas, on a juste à installer des purges automatiques et régulières qui feront tout le boulot ! Bah, carrément, c'est pas cher, rapide à mettre en place, et efficace (ou presque!).

 

Alors Zou, après maintes purges manuelles le long des jolis murs de tuffeau de ma petite maison, nous voilà avec une jolie purge un peu plus bas, entre champs et route pentue... Discrète et tout...

 

Oui, mais... Il y a toujours un « Mais », surtout avec les solutions rapides et pas chères...

 

En fait, les analyses, malgré 2 purges de 4h par semaine, sont revenues mauvaises... toujours trop de CVM …

 

Soit, on va augmenter les purges... Tous les jours 2h, puis tous les jours 4h, puis tous les jours 6h...

 

Au total, pour que ma jolie petite maison puisse avoir un peu d'eau potable (mais en fait toujours pas potable!!!), à ce rythme là, c'est 2,2 MILLIONS de L d'eau qui est déversée dans la nature sur une année...

 

Sans certitude aucune que l'eau soit de nouveau potable à l'heure qu'il est !

 

Aujourd'hui, mon foyer consomme 37 L d'eau de source par semaine. Je n'ai pas les moyens d'acheter de l'eau de source pour cuire les pâtes, les légumes, faire couler le café, alors j'utilise celle du réseau d'eau, cancérogène. Pour mes soins dentaires aussi... Cela paraît anodin les dents, n'est-ce pas ?

 

Et bien pas pour moi... Je ne vous ai pas dit ? J'ai 38 ans, et j'ai déjà un cancer...  un rein qui ne fonctionne plus, et puis deux greffes de foie aussi... alors, des particules cancérogènes dans l'eau de tous les jours, non merci ! D'autant que les deux cancers dont elles peuvent être à l'origine, sont des cancers du foie... merci bien, j'ai déjà donné !

 

Pour conclure cette réflexion, en fait, le réseau d'eau dans son intégralité est voué à se décomposer ou se décompose déjà, en particules cancérogènes qui atterrissent chez les gens qui habitent en bout de ligne .  L'Institut National de Veille Sanitaire précise que « la population alimentée par les conduites susceptibles de relarguer du CVM est estimée à moins de 600 000 habitants (données de 2010).Pour y répondre, certaines collectivités territoriales ont préféré miser sur les économies financières immédiates sans prendre en compte le coût du gaspillage de l’eau, en installant des purges (7 pour le canton de Breil / Parçay les pins) qui déversent chacune environ 2 Millions de Litres d'eau par an.

 

Il faut économiser l'eau, n'arrosez pas vos jardins, ne remplissez pas vos piscines...

 

Qui montre l'exemple ?

 

Qui paie la facture ?

 

Pour ma part, mon abonnement au raccordement au réseau d'eau n'a pas diminué. Je n'ai pas vue de remise exceptionnelle sur le prix de l'eau, ni de proposition de remboursement de ma consommation en eau de source... Faut pas rêver !

 

Quant à ma conscience... Comment continuer à me regarder en face quand je sais que pour mon confort personnel et mon alimentation en eau potable, beaucoup plus encore est rejetée dans la nature...

 

Ça, c'est juste pour parler de l'eau dans mon robinet et celui de 600 000 autres, mais, je me demande quand même aussi, elles deviennent quoi les particules déversées avec l'eau dans nos champs ?

 

Anne Coullouette, empêcheuse de tourner en rond.