Le décret 2017-812 du 5 mai 2017 a créé, après plusieurs années de discussion, un nouveau tableau (tableau 52bis) qui
présume le « carcinome hepatocellulaire » d’un travailleur suite à l'exposition au CVM, est d’origine professionnelle.
Pour autant, les conditions imposées par ce tableau ne sont pas acceptables car, en plus de conditions extrêmement sévères, il impose que soit rapportée la preuve d'au moins deux autres
lésions du foie mais non tumoral figurant parmi une liste de cinq.
Or, il est incompréhensible d’exiger d’une victime professionnelle atteinte d’un cancer primitif du foie qu’elle présente également au moins deux lésions qui n'ont aucun rapport avec la
maladie puisqu'il s'agit de lésions du « foie non tumoral ».
La FNATH considère que cette exigence supplémentaire va au-delà des conditions que doit prévoir un tableau. Aucune référence scientifique ne justifie en effet de prouver deux des lésions
prévues pour démonter le lien entre le carcinome hépatocellulaire et l'exposition au CVM.
Une fois encore, on traite les victimes du travail sans égard pour leur dignité y compris lorsqu’elles sont confrontées à la maladie. Pour elles, un cancer du foie ne saurait
suffire.